La Pythie de Liv Strömquist m'interpelle sur le lien entre société moderne, capitalisme et la destructuration du moi. Hartmut Rosa montre comment l'accélération capitaliste fragmente notre rapport au temps, aux autres, à nous-mêmes. Le burn-out n'est pas un échec personnel mais le symptôme d&

Je pense parfois à l'émancipation comme un geste qui ne s'arrête jamais, plutôt qu'une destination. Défaire les scripts qu'on nous a donnés, reconnaître ces voix intérieures qui ne viennent pas vraiment de nous, démêler ce qu'on désire de ce que

Lacan parlait du "grand Autre" : cette instance symbolique qui nous regarde, nous juge. Avant, Dieu, la communauté, la famille. Aujourd'hui, le marché généralisé, diffus, omniprésent, sans visage. L'algorithme qui évalue ton LinkedIn. La métrique qui mesure ta productivité. Ce regard invisible qui te pousse

Le capitalisme ne détruit pas le désir, il le capture. Il transforme chaque pulsion vitale en vecteur de consommation. Tu veux être libre ? Achète une moto. Singulier ? Achète une personnalité. Te réaliser ? Achète une formation, un coaching, un abonnement premium à ta propre existence. Mark Fisher parlait de ce réalisme

Hartmut Rosa pose une question qui me titille régulièrement : pourquoi vivre dans l'abondance matérielle et la misère existentielle ? Sa réponse : on a perdu la capacité à la résonance. Cette relation vivante au monde où on se sent affecté par ce qu'on rencontre (un paysage, une œuvre,

Septembre 2025, défilé militaire à Pékin. Poutine et Xi Jinping déclarent vouloir vivre jusqu'à 150 ans. On pourrait rire. Mais leur fantasme d'immortalité concentre quelque chose de notre condition moderne. Ce que révèlent les recherches sur l'anxiété de mort (Klackl, Aarssen, Oliveira) : la conscience